Le brestois André Jezequel, associé à Gwenaëlle Le Roy, remporte pour la seconde année consécutive le rallye de Bretagne au volant de leur Peugeot 207 S2000. Ils devancent les normands Romain Martel et Sébastien Alemany, eux aussi sur Peugeot 207 S2000. Aux volants de leurs Porsche respectives, Jean-François Rual et Jean-Claude Barbotte s’imposent dans le rallye VHC et VHRS.
Avec 77 partants, le rallye de Bretagne bat son record de la première édition en 2011. À la quantité s’ajoute la qualité puisque une demi-douzaine d’équipages peut prétendre à la victoire. Ce constat se vérifie aussi dans certaines catégories comme la classe 4 du groupe N et la classe 13 du groupe F2000. On le verra plus loin, mais cette forte concurrence explique certaines performances. Vainqueur des deux premières éditions, Xavier Lemonnier (Mitsubishi Evo X) et André Jezequel ont la faveur des pronostics. Absent en 2012, le normand est de retour pour la belle face au breton. Martel et Alemany sont des outsiders redoutables bien décidés à jouer leur carte à fond.
La course s’est jouée dès les premiers kilomètres. Jezequel impose un rythme que personne ne peut suivre. Avantage de sa connaissance du terrain pour les uns, choix osé de pneus pour les autres, l’écart est creusé et les 15 secondes gagnées dans ce « tour de chauffe » se retrouvent à l’arrivée. Les tentatives de Martel et de Lemonnier dans la grande épreuve spéciale du Scorff ne change rien. Le seul rebondissement vient de l’abandon de Lemonnier au départ de la dernière spéciale. Le normand, qui venait de reprendre la seconde place dans la boucle précédente, renonce sur problème mécanique (courroie de pompe à eau). C’est donc trois Peugeot 207 S2000 qui montent sur le podium final à Plouay.
André Jezequel : « J’étais un peu nerveux au départ de la dernière boucle. Dans la grande j’avais peur que Xavier Lemonnier ne puisse renverser la tendance. J’ai toujours eu des problèmes avec le numéro 4. Quand j’ai sur que Xavier portait le numéro 4, je me suis dit qu’il allait lui arriver quelque chose. Celle-là, on ne l’a pas volée ! »
Le rythme imposé en groupe N permet aux meilleures d’entre-elles de se retrouver en haut des feuilles de temps, derrière les trois Peugeot 207 S2000. Personne n’aurait parié sur un tel résultat. Yann Le Jossec, premier leader mais contraint à l’abandon à mi-parcours et Ugo Girardeau font parler la poudre de leur Mitsubishi Lancer au point de faire trembler Sébastien Alemany. Girardeau, vainqueur du groupe, termine à la quatrième place au général. Matthieu Rault s’impose en classe 3 et Stéphane Gardan en classe 2.
A l’image de tout le rallye, l’une des luttes les plus intenses oppose le breton Frédéric Souffez, en souffrance avec sa Citroën saxo et le normand Antoine Margely sur sa Peugeot 106 pour le gain de la classe 6 du groupe A. La patience du normand a raison de la résistance du breton. Le provençaux Jacky Leroy s’impose dans la classe 8 au volant de sa Mitsubishi, Cédric Lebreton remporte la classe 7 et Ludovic Surin la classe 6K.
Le groupe R aime les débutants. Marvin Sorin remporte la victoire de groupe suite au retrait de Leomnnier et celle de classe R3 alors qu’il effectue ses premiers kilomètres avec son auto. De son côté, Sylvain Alanore s’impose dans la classe R2 au volant de la Twingo dès son deuxième rallye. En R1, Leny Le Squer, associé à Guillaume Beaudoin, ne sont pas des débutants mais le rallye de Bretagne marque tout de même leur retour à la compétition. Ils s’imposent au volant de leur Twingo R1.
Favori du groupe F2000, Chabrier est tombé sur un Romain Guénec remonté à bloc au volant de sa Citroën C2 de la classe 13. Le sociétaire de l’ASACO Océane remonte rapidement un handicap dû à une petite sortie dans les premiers kilomètres pour remporter une victoire de groupe inespérée au regard de la qualité de ses adversaires. Cette performance est assortie d’une remarquable cinquième place scratch et premier 2 roues motrices. Sixième, Chabrier se console avec la victoire en classe 14. Sébastien Alleaume et Jérôme Véron remportent les classes 12 et 11 après avoir beaucoup lutté, pour le premier avec Steven Longépé, pour le second avec Luc Barré.
Régis Thomas remporte le groupe GT pour les premiers tours de roues de sa Porsche Cayman. Thierry Kerveno s’impose dans le groupe Z. Ce dernier se hisse de surcroit à la huitième place finale.
Rallyes historiques VHC & VHRS
Comme nous pouvions nous y attendre, Jean-François Rual a dominé le rallye VHC. La puissance de la Porsche a parlé. Isolés à la seconde et à la troisième place, Marc Lemoine (Alpine A110) et Philippe Gautier (Golf GTi) complètent le podium.
Jean-Claude Barbotte s’impose dans le rallye VHRS au terme d’un final homérique. Troisième durant la majorité de la course, le lorientais remporte la première édition du rallye de régularité au profit d’une dernière boucle rondement menée. Pourtant, au départ de la dernière spéciale, la victoire semble promise au ligérien Quiboeuf mais celui-ci accuse un retard de 11 secondes sur le temps idéal là ou son adversaire réalise sa meilleure performance sur les 19 kilomètres du Scorff. Le pilote de la Porsche n°110 s’est-il déconcentrer trop vite ? A moins que la pénalité pesant sur la tête de Barbotte et finalement non appliquée ait eut une influence sur sa gestion de fin de course. Le rallye VHRS est amputé des deux dernières spéciales suites aux incidents survenus en fin de rallye Moderne. L’issue du rallye aurait peut-être été différente. Le sport est ainsi fait. Le manceau Grison complète le podium au volant de son Opel Kadett.
Jean-Claude Barbotte : « C’est la première fois qu’une rallye VHRS est organisé lors du rallye de Bretagne. C’est une bonne occasion de faire rouler nos anciennes sur ce genre de tracé. Le plus c’est que nous sommes sur routes fermées et que cela offre un cadre sécurisé pour nos autos qui commencent à avoir un peu de valeur. J’étais 3ème à l’issue de la première boucle. J’ai ensuite essayé d’utiliser un peu plus les trajectoires des Modernes ce qui m’a sans doute permis d’être un peu plus constant et régulier.
Je participe au Trophée René Jouan dans lequel je suis cinquième, plus pour le plaisirs que pour le classement. Cela permet de retrouver les copains. Pour 2014, nous montons un projet pour participer au Rallye de Monté Carlo historique. »
